Mongolie sous la tutelle des Qing

Mongolie sous la tutelle des Qing

16351912

Description de cette image, également commentée ci-après
La Mongolie-Extérieure et la Mongolie-Intérieure au sein de l'empire Qing vers 1820.
Informations générales
Capitale Uliastay (Mongolie-Extérieure[1])
Hohhot (Mongolie-Intérieure)
Histoire et événements
1635 Reddition d'Ejei Khan, dernier Khan de la dynastie Yuan du Nord
1691 Reddition des Khalkhas du nord
décembre 1911 La Mongolie-Extérieure déclare son indépendance de la dynastie Qing

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Écriteau du temple Dazhao, à Hohhot, à gauche du gros titre, écritures chinoise et mongole, à droite écritures mandchoue et tibétaine

La Mongolie sous la tutelle des Qing est une période pendant laquelle la dynastie Qing qui contrôlait l'empire chinois dirigeait les 4 aimags de la Mongolie-Extérieure (aujourd'hui Mongolie), y incluant le Tannu Uriankhai (aujourd'hui Touva), ainsi que les 6 ligues de la Mongolie-Intérieure (aujourd'hui région autonome de Mongolie-Intérieure). Elle a commencé en 1635 pour la Mongolie-Intérieure, lorsque Ejei Khan, dernier dirigeant de la dynastie Yuan du Nord, se rendit aux Mandchous[2]. La Mongolie-Extérieure, comprenant alors Tannu Uriankhai, est restée indépendante jusqu'en 1690, date de son invasion par les troupes du Khanat dzoungar. En 1691, les Qing ont chassé les dzoungars et pris le contrôle de la Mongolie-Extérieure. La tutelle Mandchoue sur la Mongolie prend fin avec la chute de la dynastie Qing en 1912[3].

La dynastie Qing a contrôlé la Mongolie intérieure et extérieure pendant plus de 200 ans. Pendant cette période, les souverains Qing ont établi des structures administratives distinctes pour gouverner chaque région. Ainsi, même si les Mandchous maintenaient un contrôle ferme en Mongolie intérieure et extérieure, les Mongols de Mongolie extérieure (Soit la partie du pays la plus éloignée de Pékin, la capitale des Qing) jouissaient d'un degré d'autonomie plus élevé[4] et ont également conservé leur propre langue et culture pendant cette période[5].

Carte des campagnes lors de la guerre Dzoungar-Qing
Mongolie sur une carte de 1747
aïmag Mongol au début de la tutelle Qing.
Camp de l'empereur Kangxi sur la Kerülen lors de la campagne de 1696.
  1. Il s'agit de la capitale de facto de la Mongolie Extérieures, car c'est la ville ou l'Amban des Qing c'était installé pour surveiller les Khalkhas et les Oirats.
  2. Ann Heirman, Stephan Peter Bumbacher- The spread of Buddhism, p. 395
  3. (Grousset 1965, p. 652) « L’empereur K’ang-hi ne pouvait laisser se constituer aux portes de la Chine ce nouvel empire mongol. Il se porta à la rencontre de Galdan et l’arrêta « à Oulan-pout’ong entre Kalgan et Ourga, à 80 lieues de Pékin ». L’artillerie créée par les Jésuites pour K’ang-hi ne permit pas à Galdan de vaincre. Le nouveau Gengis-khan, intimidé, évacua le pays khalkha (fin 1690). K’ang-hi réunit au Dolon-nor en mai 1691 une diète où les principaux chefs khalkha et, en tête, le Touchétou-khan et le Setchen-khan, se reconnurent vassaux de l’Empire sino-mandchou, lui payant désormais tribut, recevant en revanche une pension sur la cassette impériale et unis à lui par un lien de fidélité personnelle qu’allaient cimenter de temps en temps des alliances de famille. Il y a lieu de remarquer que, si ce système bénéficiait de l’expérience administrative chinoise à l’égard des « Barbares », il reposait surtout sur l’attachement, de nomade à nomade, des khans mongols pour le grand-khan mandchou. Le fait est que le jour où, en 1912, la dynastie mandchoue s’écroulera, remplacée par la République chinoise, les princes mongols, s’estimant déliés du serment de fidélité, se déclareront indépendants. »
  4. The Cambridge History of China, vol. 10, p. 49
  5. Paula L. W. Sabloff- Modern mongolia: reclaiming Genghis Khan, p. 32.

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